Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de mercredi, aux recours déposés par les coalitions de partis politiques auprès du Conseil constitutionnel en vue de la validation des listes de candidature aux élections législatives rejetées par le ministre de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré recevables les listes de huit coalitions : Bokk Gis Gis/Liggey, Naataange Askan Wi, Alternative pour une Assemblée de rupture, Benno Bokk Yaakaar, Bunt Bi, les Serviteurs/MPR, Grande Coalition Wallu Senegal et Yewwi Askan Wi.
Il a jugé invalides la liste des candidats suppléants au scrutin proportionnel de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et la liste des candidats titulaires au scrutin proportionnel de Yewwi Askan Wi (YAW). Ces deux listes de candidature ne satisfont pas à certains critères requis par le Code électoral, selon le ministre de l’Intérieur.
Mais BBY et YAW ont la possibilité de saisir le Conseil constitutionnel, afin que leur liste soit déclarée recevable et validée, en vue de leur participation aux élections législatives du 31 juillet prochain.
Les mandataires des coalitions réclament non seulement la validation de leur liste, mais aussi l’invalidation de celles d’autres candidats. ‘’Au Conseil constitutionnel, la bataille des recours a fait rage. Là où la coalition Benno Bokk Yaakaar s’attaque à la liste de Yewwi Askan Wi, Gëm Sa Bopp et Yewwi Askan Wi réclament l’irrecevabilité des listes de la majorité présidentielle’’, écrit Le Témoin Quotidien.
‘’La paix suspendue à l’arbitrage des ‘sages’’’, les membres du Conseil constitutionnel, qui sont chargés de trancher les litiges, lit-on sur la une du journal.
Selon Bés Bi Le Jour, aux côtés des recours déposés auprès de la haute juridiction existe le ‘’recours à la rue’’, une allusion faite au rassemblement que YAW prévoit de tenir vendredi prochain en guise de protestation contre le rejet de sa liste de candidats titulaires au scrutin proportionnel.
‘’La préfecture de Dakar a reçu une nouvelle demande d’autorisation de manifestation prévue vendredi prochain’’, annonce Bés Bi Le Jour. Cette demande émane des jeunes de l’Alliance pour la République, un parti membre de BBY, précise-t-il.
BBY et YAW ont déposé chacun trois recours auprès du Conseil constitutionnel, lequel a reçu aussi deux recours de Gëm Sa Bopp, selon Vox Populi.
‘’La tâche risque encore d’être ardue pour le Conseil constitutionnel qui est appelé à trancher ces (…) recours avant le grand saut vers les élections législatives’’, note Sud Quotidien.
C’est à une ‘’guerre des recours’’ que se livrent l’opposition et la majorité présidentielle, fait remarquer L’As.
La Grande Coalition Wallu Senegal, dirigée par l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, dénonce ‘’une instrumentalisation de l’administration’’ chargée des élections. ‘’Le régime en place et son ministre de l’Intérieur ont, une fois de plus, instrumentalisé l’administration sénégalaise pour sélectionner [des] candidats et poser des actes purement politiciens en direction des élections législatives’’, rapporte Vox Populi.
‘’Attention, l’administration se politise !’’ titre Le Vrai Journal.
‘’La structure placée sous la tutelle du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, outrepasse ses prérogatives en amenant ce dernier à invalider la liste nationale de la principale coalition de l’opposition’’, affirme le même journal en parlant de la Direction générale des élections.
Le Vrai Journal est d’avis que ‘’l’administration est manifestement sur une pente glissante, qui pourrait lui faire perdre son crédit’’.
‘’A quelques semaines des élections législatives, la tension est vive entre une partie de l’opposition et le camp d’en face (…) Face à la volonté de Macky Sall de réduire l’opposition à sa plus simple expression, l’unité est la seule issue’’, commente Tribune.
Kritik’ est d’avis que ‘’les hommes politiques (…) veulent faire payer aux populations leurs propres erreurs’’ commises lors de la préparation des listes de candidature.
‘’A défaut de ressorts démocratiques urgents, notre pays court droit vers sa perte’’, avertit le même journal.
Le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi risque de semer ‘’les germes d’un chaos’’, prévient WalfQuotidien.
‘’Le pays court de gros risques si la liste nationale de Yewwi Askan Wi ne participe pas aux élections législatives (…) Le pays pourrait même connaître des tensions après les élections’’, avertit-il.
Le Quotidien constate qu’‘’à deux mois de cette compétition électorale, il y a plus d’incertitudes que d’acquis pour les coalitions’’. ‘’Du jamais !’’ s’exclame-t-il.
EnQuête et Le Quotidien ne s’entendent pas à propos des choix qu’ils prêtent à Macky Sall d’avoir faits, s’agissant de l’investiture des candidats de BBY.
‘’Le président Macky Sall a bien choisi ses alliés de BBY et oublié ceux de Macky 2012. A Dakar, il mise sur ses alliés socialistes qui ont été les seuls à résister à YAW’’, écrit EnQuête.
Le Quotidien, lui, estime que ‘’le PS, l’AFP et Rewmi [ont été] réduits à leur plus simple expression’’ par le leader de la coalition BBY. ‘’Macky Sall a considérablement réduit le quota de ses alliés’’, ajoute-t-il.
Le Soleil publie une tribune de 30 experts de la santé, qui proposent des solutions contre ‘’les multiples tragédies qui secouent les structures de santé sénégalaises’’.
‘’Cette tribune est une démarche apolitique, sans complaisance et sincère, qui vise à poser les bases d’un débat (…) sur la refondation du système de santé, en particulier de l’hôpital public’’, lit-on dans le journal.
‘’Le parquet de Thiès a ouvert une information judiciaire après l’enquête relative à l’incendie ayant tué 11 nourrissons au service de néonatologie de l’hôpital de Tivaouane. Un juge d’instruction devrait être désigné à cet effet, ce mercredi’’, lit-on dans Libération.
ESF/ASG
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